Le mode d’hospitalisation ambulatoire correspond à une arrivée le jour de l’intervention ou de l’examen et une sortie dans les heures qui suivent.
Ce mode d’hospitalisation est le plus pratiqué à Santé Atlantique, cela représente plus de 80% des interventions. En effet, une majorité d’interventions ou examens peut se dérouler dans ces conditions de surveillance et de sécurité.
Cette hospitalisation de courte durée est à l’initiative du chirurgien. Elle pourra être validée ou non au décours de la consultation d’anesthésie. Les examens complémentaires devront être réalisés en amont et récupérés.
Elle doit être anticipée et organisée puisque la sortie ne pourra se faire qu’accompagnée et en présence d’un adulte responsable jusqu’au lendemain matin. Le trajet de retour ne devra pas être trop long et la conduite devra être assurée par la personne accompagnante. Pour les enfants, il est conseillé d’avoir un accompagnement en sus du conducteur. Il n’est en aucun cas autorisé de conduire après avoir eu une anesthésie générale ou locorégionale et même une sédation légère.
Idéalement, les antalgiques post-opératoires auront été récupérés auparavant pour être disponibles à domicile.
Les principes de l’hospitalisation ambulatoire reposent sur :
- le respect du jeûne
- le recours aux chirurgies les moins invasives, aux anesthésies (générales ou loco-régionales) les plus réversibles
- la prise en charge précoce de l’analgésie multimodale.
Après un passage obligatoire en salle de surveillance post interventionnelle (SSPI), l’analgésie, la reprise alimentaire, la déambulation et la reprise de miction seront évaluées afin d’autoriser la sortie. Le médecin responsable de l’hospitalisation validera la sortie après une dernière visite.
Vous trouverez un numéro d’appel 24/24 sur vos documents de sortie qui vous permettra de contacter le service dont vous dépendez. Un avis médical pourra être pris.
Un appel infirmier systématique sera effectué le lendemain afin de vérifier que le post-opératoire se déroule au mieux au moyen d’un questionnaire infirmier dédié à chaque intervention. Un avis médical pourra être éventuellement demandé si les réponses aux différentes questions le nécessitent. Ce contact téléphonique pourra être remplacé par l’utilisation de l’application ADEL.
L’anesthésie permet la réalisation d’un acte chirurgical, obstétrical ou médical (endoscopie, radiologie…), en supprimant la douleur provoquée pendant et en l’atténuant après l’intervention dans des conditions optimales de sécurité.
Il existe deux grands types d’anesthésie :
- l’anesthésie générale
- l’anesthésie locorégionale
L’anesthésie générale est un état comparable au sommeil, produit par l’application de médicaments par la perfusion et/ou par la respiration. Ainsi, l’anesthésie générale vous fait perdre conscience pendant la réalisation de l’acte.
Selon le geste ou l’examen, la profondeur d’anesthésie peut être adaptée : de la sédation (perte de vigilance uniquement pour les endoscopies, par exemple) à l’anesthésie générale avec respiration artificielle au moyen d’une intubation. En effet, selon la dose d’anesthésiant et le degré d’anesthésie nécessaire, la perte de la respiration spontanée est concomitante de la perte de conscience. Cette fonction vitale doit être maintenue artificiellement par un respirateur jusqu’à l’élimination naturelle des produits.
De même, une fois endormi, le patient n’a plus de réflexes de protection de ses voies respiratoires : le jeûne permet d’éviter que le contenu gastrique ne s’écoule dans les voies respiratoires. L’anesthésie générale est entretenue par une administration continue de produits anesthésiants intraveineux ou inhalés tant que le nécessite le geste chirurgical.
La Réhabilitation Améliorée Après Chirurgie (RAAC) vise à améliorer votre parcours pendant l’hospitalisation. L’objectif est un retour précoce à votre état de santé habituel par l’amélioration de la qualité de soins et la réduction de l’impact chirurgical et anesthésique.
Ce programme a été mis en place de manière conjointe avec tous les professionnels vous prenant en charge (chirurgien, anesthésiste-réanimateur, infirmier(e), kinésithérapeute, aide-soignant(e)… Il comprend un ensemble d’actions réalisées avant, pendant et après l’opération dans le but de récupérer rapidement votre autonomie et vos capacités physiques après l’intervention. Vous devenez aussi un acteur principal des soins (compréhension du principe de la procédure de soins, boisson à prendre avant l’intervention, gestion de la douleur, réalimentation et mobilisation précoces, organisation de la sortie…).
La RAAC s’articule autour de plusieurs éléments :
- Avant l’intervention : Poursuivre ou faire de l’activité physique ; diminuer ou arrêter le tabac et l’alcool dans les semaines qui précèdent la chirurgie. Pour préparer votre organisme aux suites de l’opération, nous vous demandons de boire des liquides clairs sucrés dans les heures qui précèdent.
- L’intervention : Au bloc opératoire, les techniques de chirurgie mini-invasive sont privilégiées, les techniques les plus récentes d’anesthésie sont mises en œuvre. Après l’intervention vous serez pris en charge en salle de réveil. Des traitements pour lutter contre les inconforts (douleurs, nausées/vomissements…) vous seront administrés de manière préventive puis vous retournerez dans votre chambre.
- Après l’opération : Les techniques du chirurgien et de l’anesthésiste seront adaptées afin d’améliorer le confort après l’intervention: les cathéters (tuyaux) seront ôtés le plus tôt possible pour ne pas gêner votre mobilité. Un traitement contre la douleur sera systématique durant votre hospitalisation. La reprise de l’alimentation se fera progressivement avec de l’eau rapidement après votre retour et une première collation dès le soir de l’intervention. Vous serez encouragé(e) à vous lever de votre lit dès le soir de l’opération. Ceci afin d’éviter la perte du tonus musculaire et d’accélérer la récupération d’une mobilité. Les kinésithérapeutes et/ou les infirmières vous aideront pour la première séance de marche.
Plusieurs chirurgies sont éligibles pour un programme de Réhabilitation Améliorée Après Chirurgie à Santé Atlantique : orthopédie, gynécologie, chirurgie digestive, césarienne…
Plus d’infos sur : https://www.grace-asso.fr
Un passage dans une Salle de Surveillance Post-Interventionnelle (SSPI) est obligatoire depuis le décret du 5 décembre 1994. Leur fonctionnement est assuré par des infirmiers diplômés d’état, spécialement formés pour ce poste, travaillant sous la responsabilité médicale des médecins anesthésistes.
Toutes les SSPI sont situées au sein des blocs opératoires. Le but de cette surveillance est la prévention et le traitement de toutes complications anesthésiques et chirurgicales.
Plus d’infos sur notre page dédiée à la SSPI.